C’est déjà dur de louer un appartement dans son propre pays, louer un appartement au Japon ne l’est pas moins ! Parmi les critères standards, il y a quelques frais qui sont uniques au Japon. De plus, il y a évidemment de grandes différences entre vie urbaine et rurale. Nous allons nous pencher, ici, sur la recherche d’appartements dans une ville. Les règles régissant les recherches à la campagne sont souvent plus souples.
Chercher un appartement
Lorsque vous commencez vos recherches, vous vous rendrez sûrement compte qu’il y a beaucoup d’options. Il y a un choix sans fin et des villes comme Tokyo et Osaka en offrent même trop pour chercher sans aide. C’est pourquoi Go! Go! Nihon se fait un plaisir d’offrir leur aide à leurs étudiants : en se basant sur vos préférences (budget, emplacement, dimensions, disposition de la toilette et de la douche, etc.), votre coordinateur vous présentera des endroits qui devraient vous convenir. Les caractéristiques d’un bon appartement sont différentes pour tout le monde, mais voici quelques éléments clés à faire attention lors de la recherche.
L’emplacement
Dans les grosses villes du Japon, il revient moins cher de vivre loin du centre-ville et des stations de train ou de métro. Le système de transport public japonais étant incroyablement efficace, un appartement près d’une station vous permettra de vous rendre partout, mais à quel prix. C’est littéralement ce que tout le monde veut, alors soyez prêt à sortir les billets. D’un autre côté, si votre appartement est contre une voie ferrée, vous risquez de ne pas apprécier d’entendre le train passer à toute heure du jour. Et gardez en tête que vous aurez à payer pour prendre les transports en commun, un autre montant à ajouter au budget mensuel. La facture monte rapidement !
L’espace
Le prix du loyer varie considérablement selon la taille et la structure de l’appartement. Au moment de chercher, vous verrez sûrement des abréviations comme L, D ou K, précédées d’un chiffre. L fait référence au salon (living room), D, à la salle à manger (dining room) et K, à la cuisine (kitchen). Ainsi, 2LDK est un appartement de deux pièces comprenant un salon, une salle à manger et une cuisine. 1DK est un appartement à une seule pièce incluant une salle à manger et une cuisine. Ne vous fiez pas nécessairement à ces lettres pour évaluer la taille de l’appartement, surtout dans les grandes villes : la taille moyenne d’un appartement pour une personne fait habituellement 20 mètres carrés environ.
De plus, les Japonais calculent l’espace en fonction du nombre de tatamis que peut contenir la pièce. La taille d’un tatami est standard, même si elle peut légèrement changer d’une région à l’autre. Par exemple, dans le Japon de l’Ouest, il mesure 191 x 95,5 cm, tandis que dans le Japon de l’Est, il mesure plutôt 176 x 87,8 cm. Des raisons historiques explique cette différence. D’ailleurs, le Japon utilisait son propre système de mesure avant que le système métrique ne se rende jusque dans l’archipel nippon. Les nombres étaient donc plus ronds autrefois. Par exemple, une chambre mesurant 6 jou (畳) était l’équivalent de 6 tatamis ou 9,18 m2.
Les immeubles
L’une des grandes décisions à prendre est de choisir entre une manshon (マンション) et un apaato (アパ ート). Manshon, bien que dérivé du mot anglais mansion, ne veut pas du tout dire la même chose et fait plutôt référence à un immeuble de plusieurs étages. De manière générale, ils sont faits en béton et sont donc plus robustes que les apaato. Ces derniers, du mot anglais apartment, sont habituellement petits avec une structure en bois. La qualité de la construction (et le coût, par conséquent) est inférieur à celle d’une manshon, il est donc bon de garder cette information en tête.
Au moment de visiter ou de consulter les informations sur le site de l’agence, prenez note de l’âge de l’immeuble. Il y a de nombreux bâtiments assez vieux et certains d’entre eux n’ont jamais été rénové et, si vous n’êtes pas vigilants, vous pourriez vous retrouver avec des fondations en bois endommagées par l’eau ou des problèmes de courants d’air. Ceci dit, il y a également de nombreux avantages, tels que les service d’un concierge, la permission de posséder un animal de compagnie ou de jouer un instrument de musique, l’accès à une salle de karaoké ou des sentō (銭湯), c’est-à-dire des bains publics (similaires aux onsen), l’ameublement, etc.
Si vous en avez l’occasion, allez visiter l’appartement et prenez le temps de marcher un peu dans le quartier, pour voir si l’emplacement vous plaît. Dans l’alternative, si vous n’êtes pas au Japon, faites des recherches sur le voisinage. Parfois, par exemple, il n’y a même pas de bain ou alors, la machine à laver ne se branche que sur le balcon. Ce sont des cas extrêmes, mais ils existent ! Vérifiez tout et n’ayez pas peur de continuer à regarder d’autres appartements, parce qu’il y en a toujours à visiter.
Le contrat
Vous vous êtes décidé ! Félicitations ! Il est temps de prévenir votre agent ou de contacter votre agence ou la personne en charge du lieu. Sachez cependant que certaines agences refusent louer des appartements aux étrangers. C’est illégal dans de nombreux pays, mais vous êtes au Japon et ici il n’y a pas de lois claires sur la question. Certaines agences acceptent de le faire si un garant japonais signe le contrat et est prêt à répondre des actes du locataire étranger.
C’est un peu discriminatoire, mais ça arrive. Gardez à l’esprit que le Japon s’est isolé du reste du monde pendant près de 200 ans, avant de rouvrir ses portes en 1853. Certaines particularités sont uniques au Japon et plusieurs personnes sont encore méfiantes vis-à-vis des étrangers, particulièrement parmi les générations plus âgées. Mais ne vous découragez pas. En tant que voyageurs, nous nous devons de changer ce genre de mentalité et montrer que la nationalité et la couleur de la peau ne veulent rien dire : nous sommes tous humains.
Ces dernières années, de plus en plus d’agences sont disposées à louer des appartements aux personnes non-japonaises et Go! Go! Nihon s’assure que les agences avec lesquelles nous sommes partenaires peuvent louer aux étrangers. Étant l’hôte des Jeux olympiques d’été de 2020, Tokyo a pris des mesures pour rendre la ville plus accueillante et cette attitude touche plusieurs secteurs, dont celui des agences de logement.
Avant de signer le contrat, vérifiez le reikin (礼金) et le shikikin (敷 金). Le reikin, aussi connu comme « gift money » ou « key money », en anglais, est un cadeau au propriétaire, un montant d’argent équivalent à un ou deux mois de loyer, souvent exigé avant de pouvoir emménager. Cet argent ne couvre pas les premiers mois de loyer et n’inclut pas la caution. Le reikin est bien ancré dans la culture japonaise et on le trouve un peu partout au Japon (surtout à Tokyo), mais dans certaines régions, comme Hokkaido, il n’existe même pas. Si vous louez un appartement par l’intermédiaire de Go! Go! Nihon, vous n’aurez généralement pas à payer ce genre de frais et pourrez même bénéficier de rabais et d’autres offres.
Le shikikin est le montant déposé à titre de caution, ce qui est également la marche à suivre dans les contrats de location dans de nombreux autres pays. Il représente habituellement un à deux mois de loyer, payé en avance, et il vous sera rendu lorsque vous quitterez, moins les frais qu’exigeraient des problèmes ou des dommages survenus pendant votre séjour.
Dans certains cas, vous aurez donc à payer l’équivalent de cinq ou six mois de loyer au moment même d’emménager. Eh oui ! Soyez préparé ! Et assurez-vous d’avoir en main toutes vos pièces d’identité et tous les documents exigés au moment de signer le contrat. On vous dira quoi apporter, mais n’oubliez surtout pas votre carte de résidence (在留カード) et votre passeport.
Les autres dépenses
Et enfin, les factures ! L’électricité, l’eau et le gaz sont généralement calculés selon l’utilisation. Vous recevrez vos factures par la poste et vous pourrez les payer dans les konbini, dans les bureaux de poste ou dans les banques. Il est également possible de faire en sorte que l’argent soit prélevé automatiquement de votre compte bancaire japonais, à tous les mois, afin de ne recevoir qu’un reçu. Vous pouvez discuter des méthodes de paiement avec le propriétaire ou l’agence, alors n’hésitez pas.
En général, les contrats sont de deux ans et il est assez facile de les annuler, si vous suivez la bonne procédure : prévenez à l’avance, respectez toutes les étapes indiquées dans le contrat, contactez les services publics pour leur faire savoir que vous quittez l’appartement, etc.
Ça peut sembler intimidant, mais il suffit de suivre les étapes et vous pourrez louer un appartement au Japon en un rien de temps. De plus en plus d’agences faisant affaire avec des étrangers font leur apparition, comme celles avec lesquelles s’est associé Go! Go! Nihon, vous n’avez donc pas à vous inquiéter. Ceux qui désirent économiser de l’argent devraient jeter un coup d’œil à notre article pour quelques bons conseils. Enfin, si vous venez étudier au Japon avec un visa étudiant ou même en tant que touriste, Go! Go! Nihon se fera un plaisir de vous aider. Nous vous trouverons un logement et nous vous assisterons tout au long du processus de réservation. Allez donc voir notre site Web !
Pour en connaître plus sur le Japon, suivez les dernières publication du blog de Go! Go! Nihon.
Traduction française par Charline Beaulieu-Champagne
Article original ici