Prendre le train au Japon : moins compliqué qu’on pense

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Le système ferroviaire japonais est impressionnant, particulièrement lorsqu’on jette un coup d’oeil à une carte qui en montre toutes les lignes. Celle de Tokyo donne le tournis ! Ce système inclut métro, train, train à très grande vitesse (新幹線, shinkansen), tramway et monorail. Si les trois derniers sont faciles à différencier, certains ont parfois de la difficulté à distinguer les deux premiers, parce que les stations se ressemblent beaucoup. De plus, certains métros sortent du sol et certains trains y entrent.

Les premières fois qu’on doit emprunter les transports en commun, ça fait peur, mais ne vous en faites pas. Après avoir lu cet article, vous serez plus qu’en mesure de prendre le train au Japon !

Là où tout commence

La première étape, c’est entrer dans la bonne station ! Souvent, métros et trains ont des stations avec des noms très semblables et situées l’une à côté de l’autre. Vous pourrez faire la différence grâce aux logos servant les identifier. Si vous avez déterminé un trajet qui emprunte à la fois le train et le métro, il vous faudra sortir de l’un, en passant les portiques, et vous diriger vers l’autre en suivant les indications qui sont, je vous rassure, très claires.

Les compagnies de trains les plus communes sont celles issues de l’éclatement de la Japanese National Railways (JNR). Elles portent habituellement le nom de JR, suivi du nom de la région où elles se trouvent. Par exemple : JR Hokkaido, JR East, JR West, JR Shikoku, etc. En plus de la JR, il y a également plusieurs lignes de train privées qui sont opérées par certaines régions (Seibu, Tobu, Kintetsu, Hanshin…) et des lignes de train touristiques (Fujikyu Railways, Odakyu…).

La deuxième étape, pour prendre le train au Japon, c’est se procurer un ticket. Ils sont vendus dans des machines qui bordent les portiques, d’un côté et de l’autre. L’écran vous montrera une série de nombres : il s’agit du prix des tickets. Comme il faut payer par distance parcourue, vous devez sélectionner le prix que coûtera votre trajet. Pour ce faire, juste au-dessus des machines, une immense carte du réseau ferroviaire de la compagnie est affichée. La station où vous vous trouvez est clairement indiquée et sur toutes les autres stations sont inscrits les prix, en ordre croissant, augmentant plus vous vous éloignez de votre point de départ. Trouvez votre point d’arrivée et sélectionnez le bon prix sur l’écran de la machine, puis payez et le tour est joué ! Vous n’aurez qu’à insérez le ticket dans la fente prévue à cet effet dans les portiques, en entrant et en sortant.

Pour simplifier ce processus, c’est une bonne idée de vous procurer une carte de transport. En la rechargeant avec la somme d’argent que vous voulez, vous pourrez passer les portiques sans vous préoccuper du prix exact du trajet. Attention à la recharger régulièrement pour ne pas que les portillons se referment sur vous !

Choisir la bonne direction

Une fois de l’autre côté des portiques, l’étape suivante, c’est de trouver le bon quai. Dans une petite gare avec seulement deux directions, il n’est pas très difficile de s’y retrouver. Les gares les plus complexes sont celles qui accueillent plusieurs lignes partant dans tous les sens.  Par exemple, les gares de Shinjuku et Tokyo, à Tokyo, sont affolantes, la première fois qu’on y met les pieds.  Mais pas de panique ! L’habitude finit par prendre le dessus.  En un rien de temps, vous vous y aventurerez avec assurance.

Premièrement, levez les yeux et observez les indications : elles sont habituellement toutes en japonais et en anglais (sauf peut-être dans les petites régions éloignées). Chaque ligne de train au Japon a sa couleur, alors trouvez d’abord la vôtre. Le nom de la ligne y est indiqué à côté, ainsi que les numéros de quai, donc pas moyen de se tromper. Les directions prises par les trains à chaque quai sont indiquées par le nom des grosses gares croisées. Par exemple : Yamanote Line for Shibuya, Shinjuku & Ikebukuro. Si vous vous rendez à Shibuya ou une autre gare dans cette direction, c’est votre quai ! Sinon, dirigez-vous vers l’autre direction de la ligne Yamanote. Vous pouvez évidemment demander à un employé de la gare, il se fera un plaisir de vous indiquer à quel quai vous devez vous rendre.

Deuxièmement, une fois sur le quai, vous pouvez revérifier que vous êtes bien au bon endroit. Plusieurs pancartes et affiches donnent des informations telles que la liste de toutes les gares auxquelles le train s’arrêtera, voire même les heures exactes auxquelles passent les différents types de train : Local (普通, futsū), Rapid (快速, kaisoku), Express (急行, kyūkō), Semi Express (準特急, juntokkyū ou 準急, junkyū) ou Limited Express (特急, tokkyū). Si vous vous rendez compte que vous n’êtes pas au bon endroit, vous n’avez qu’à retourner sur vos pas. De nombreux escaliers permettent de se rendre d’un quai à l’autre.

Prévoir son trajet

Planifier un trajet de train au Japon, ça se fait les doigts dans le nez ! Ça, c’est grâce au site web Hyperdia. Il sert à calculer tous les trajets possibles entre deux gares. Mais attention à bien écrire le nom de ces gares, au trait d’union près, parce que le site web est très sélectif avec l’écriture. Il vous fournira également des informations comme le prix, la distance à parcourir, le temps que le trajet prendra et quel type de train vous aurez à prendre.

Personnellement, j’ai préféré utiliser Google Maps, parce qu’il permet d’inscrire une adresse ou un lieu précis, plutôt qu’une gare. Cela donne plus de choix de trajet, puisqu’il peut proposer d’autres gares comme point de départ ou d’arrivée. De plus, il fournit les mêmes informations de coût, distance et temps, en incluant la marche ou l’autobus, si nécessaire.

Vous voilà maintenant bien renseignés sur la façon de prendre le train au Japon, si jamais vous décidez de vous s’y installer ou d’aller y étudier le japonais !

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