Les supermarchés japonais : l’aventure au quotidien !

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Est-ce qu’il y a quelque chose de plus simple ou routinier que d’aller au supermarché ? Quand on connaît bien l’épicerie du coin, on ne prend même plus la peine de réfléchir, on va directement au pot de beurre d’arachide dans la rangée quatre, à côté des pots de confiture de fraises style grand-mère.

Mais aller au supermarché japonais, quand on vient d’arriver sur l’archipel, c’est une autre paire de manches ! Au premier coup d’œil, il n’y a rien de particulièrement anormal. Les fruits et légumes nous accueillent, les surgelés sont placés au fond, les caisses sont alignées près de la sortie et les rangées d’aliments occupent le reste du commerce. C’est lorsqu’on s’aventure dans ces rangées débordantes de produits locaux qu’on se rend compte qu’on n’est plus dans notre pays.

Autre pays, autres produits

La cuisine japonaise est différente de la cuisine européenne, pas de surprise ici.  Il n’est donc pas surprenant que les supermarchés japonais offrent une variété d’aliments qui nous sont étrangers ou dont on n’entend pas parler tous les jours.  Bien sûr, il y a les classiques nouilles udon (うどん), soba (そば), sōmen (素麺), voire les mélanges prêts à cuire d’okonomiyaki (お好み焼き), ces crêpes de choux très populaires à Osaka et Hiroshima.  Il ne faut pas non plus oublier les longues rangées remplies de ramens instantanés (trop de choix, c’est comme pas assez) !

Voici certains aliments qui peuvent surprendre au premier abord :

  • Nattō (納豆) : haricot de soja fermenté
  • Tsukemono (漬物) : pickle ; aliments saumurés ou préservés à l’aide de vinaigre
  • Kon’nyaku : gelée pâteuse, noire ou blanche, produite par la plante konjac
  • Shirataki (白滝) : nouilles minces, translucides et gélatineuses faites à partir de konjac
  • Et bien d’autres…

Les fruits et légumes : un luxe ?

Pour ceux qui ne le savent pas, les fruits et légumes, dans les supermarchés japonais, sont habituellement assez chers. Bon, je ne parle pas des boutiques de fruits luxueuses du quartier Ginza, à Tokyo, où les prix sont tellement astronomiques que c’en est ridicule (deux mangues pour plus de 300 USD, ça vous dit ?). Mais entre 2 et 4 USD pour une pomme et entre 6 et 20 USD pour un melon, il y a de quoi se vider les poches rapidement.

Voici deux moyens de manger sa portion de fruits et légumes quotidienne sans se ruiner :

  • Trouver le Lawson 100 yen le plus proche. Certaines succursales de la chaîne de konbini (コンビ二) Lawson offrent des produits à 100 JPY (un peu moins de 1 USD ou 1 EUR), dont des produits alimentaires comme des fruits et légumes.
  • Acheter selon les saisons.  Bien qu’on puisse aujourd’hui se procurer la majorité des aliments à l’année, c’est bien connu qu’ils reviennent moins chers lorsqu’on les achète au bon moment.  Par exemple : achetez vos mandarines mikan en hiver, vos fraises au printemps, votre maïs en été et vos patates douces en automne.

La section prêt-à-manger

En plus des tables recouvertes de boîtes repas bentō (弁当) offrant une très belle variété de repas froids (comme des sashimis et des sushis) et à réchauffer (poisson, poulet frit ou croquettes de pommes de terre avec riz, pâtes, etc.), les supermarchés japonais ont habituellement une large section de produits prêts à manger.  Au contraire des bentō, ils sont souvent cuisinés sur place pour un maximum de fraîcheur. On peut trouver du poulet frit karaage (から揚げ), des côtelettes de porc panées tonkatsu (豚カツ), des tempura, des croquettes de pomme de terre korokke (コロッケ), des légumes, des à-côtés à la japonaise et même du riz déjà cuit ! N’étant pas une grande cordon-bleu, lorsqu’il était question de me faire un lunch pour la pause du midi, au boulot, je me suis souvent servie dans cette section.

Comment économiser

En vivant au Japon, vous aurez besoin d’aller au supermarché régulièrement et, à la longue,  ça peut devenir coûteux, c’est normal.  Voici quelques moyens d’économiser en faisant son épicerie :

  • S’y rendre le soir.  la plupart des supermarchés japonais réduisent les prix de certains produits entre 17 h et 20 h. C’est un bon moment pour aller chercher ce dont on a besoin !
  • Se procurer une carte de points. Le Japon raffole des cartes de points et les supermarchés ne font pas exception ! Certaines cartes permettent d’accumuler de l’argent à dépenser dans le magasin.
  • Acheter des produits locaux. Par exemple : des fruits de mer de la région, des fruits et légumes cultivés au Japon, du riz, des produits laitiers japonais, du porc japonais, etc. Les produits importés sont souvent chers et parfois introuvables (dans ce cas, il est plus pratique de les acheter sur internet).

Une fois votre panier rempli, allez payer et emballez vous-mêmes vos achats aux îlots prévus à cet effet, de l’autre côté des caisses. Même après de multiples visites au supermarché japonais, il y aura toujours quelque chose de nouveau qui attirera votre attention : c’est ça, l’aventure au quotidien !

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