Une année de césure au Japon : Parcours d’une étudiante pour perfectionner son japonais

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Person wearing a blue long skirt, pulling a small white luggage.

Pour de nombreux étudiants, apprendre le japonais dans une université française n’est que le point de départ d’un long parcours vers la maîtrise de la langue et la réussite professionnelle. Si les cours universitaires posent les bases, l’expérience immersive de vivre au Japon est souvent considérée comme le moyen le plus efficace pour s’imprégner complètement. Nous avons eu l’opportunité d’interviewer une étudiante française qui a fait une année de césure au Japon, avant de commencer son master en traduction.

Découvrez comment l’année de césure au Japon a permis à cette étudiante d’améliorer ses compétences en japonais grâce à l’immersion linguistique. Vous découvrirez également les défis qu’elle a rencontrés en apprenant la langue en France et en quoi cette expérience l’a préparée à un avenir prometteur dans le domaine de la traduction.

Année de césure au Japon : Cinq passeports alignés en rangée (de gauche à droite) : un passeport italien, japonais, français, brésilien et un autre italien.

À propos de Manon : son parcours étudiant

Q : Pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours ? Qu’avez-vous étudié avant de partir au Japon ?

R : Je m’appelle Manon, je viens de Bordeaux, en France. J’ai fait deux licences : une en droit et une en langues (anglais et japonais). Avant de commencer un master en traduction, j’ai décidé de faire une année de césure pour étudier l’anglais au Canada pendant quatre mois, puis le japonais au Japon pendant six mois.

Q : Qu’est-ce qui vous a motivée à suivre ces études ? Quel est votre objectif à long terme ?

R : J’ai toujours été passionnée par les langues. Quand j’étais plus jeune, j’ai pris des cours particuliers d’anglais et, au lycée, j’ai étudié le latin. Tout cela a fait naître mon intérêt pour la traduction. Aujourd’hui, je m’apprête à entamer ma deuxième année de master. Mon objectif est de travailler dans un environnement international et d’utiliser mes compétences linguistiques au quotidien.

Pourquoi Manon a choisi de faire une année de césure au Japon

Q : Quelle a été la principale raison qui vous a poussée à faire une année de césure au Japon avant votre master ?

R : Tout d’abord, si j’ai décidé de faire une année de césure au Japon, c’est parce que j’avais besoin d’une pause après l’université. Enchaîner deux formations en parallèle a été très intense, et j’avais vraiment besoin de souffler. De plus, je voulais améliorer mes compétences linguistiques. Je suis convaincue qu’il est impossible de maîtriser une langue uniquement via le système scolaire classique, et j’ai eu envie d’une immersion totale au Japon pour poursuivre efficacement mon apprentissage.

Q : Comment s’est déroulé votre apprentissage du japonais en France ?

R : Apprendre une langue, surtout le japonais, est très difficile lorsqu’on ne vit pas dans un pays où cette langue est parlée. De plus, le japonais n’est pas une langue aussi répandue que l’anglais, donc les bonnes ressources pour l’apprendre sont limitées. Avant mon année de césure, malgré une licence complète en japonais, mon niveau était proche du JLPT N4. J’avais beaucoup de mal à tenir une conversation.

Q : Pensez-vous que vos études de japonais en France vous ont bien préparée pour communiquer pendant votre année de césure au Japon ?

R : Absolument pas. Le manque de conversations en face-à-face avec des locuteurs natifs a été un frein majeur. À l’université, nous avions parfois des exercices oraux, mais ils portaient rarement sur des sujets qui m’intéressaient. Ils étaient souvent réalisés dans un cadre évaluatif, ce qui ne favorisait pas la confiance en soi.

Q : Quels étaient les principaux obstacles à l’apprentissage du japonais en France ?

R : Le système d’écriture et de lecture japonais est particulièrement complexe. Ne pas être exposée quotidiennement aux kanjis rend leur mémorisation très difficile. Par ailleurs, apprendre une langue dans une classe de plus de 20 personnes limite considérablement les opportunités de pratiquer l’oral. C’est pourquoi je voulais une immersion linguistique complète au Japon et une école entièrement dédiée à l’apprentissage des langues.

Q : Comment avez-vous choisi l’école où vous avez étudié au Japon ? Aviez-vous des inquiétudes ou des attentes avant de commencer ?

R : J’ai comparé différentes écoles grâce au site et à la chaîne YouTube de Go! Go! Nihon, et j’ai également bénéficié de l’aide d’un conseiller de leur équipe. J’ai opté pour une école plus exigeante que d’autres, car je sentais que c’était exactement ce dont j’avais besoin.

Honnêtement, je n’étais pas vraiment inquiète, car je me sentais bien accompagnée et j’avais déjà l’habitude des écoles de langues (notamment pour l’anglais).

Matcha latte, pâtisserie, téléphone et lunettes de soleil sur une table en marbre.

Q : En quoi le soutien de Go! Go! Nihon vous a-t-il aidée tout au long de ce parcours ?

R : Cela a grandement simplifié la recherche d’une école et d’un logement. Je suis également très reconnaissante pour leur aide concernant les démarches liées au visa. Le Japon est un pays assez complexe en termes de paperasse et de procédures administratives, donc je suis vraiment heureuse d’avoir été accompagnée.

Q : En quoi l’immersion culturelle a-t-elle contribué à votre apprentissage du japonais ?

R : Être entourée de japonais en permanence a énormément facilité mon apprentissage. Lire la langue sur les panneaux, les menus ou les produits du quotidien, et l’entendre partout autour de moi, m’a permis d’apprendre sans même m’en rendre compte.

Q : Avez-vous fait plus de progrès au Japon qu’en France, et quels éléments culturels ont favorisé votre maîtrise du japonais ?

R : Absolument ! Étudier au Japon, en plus de l’immersion linguistique, vous motive davantage à apprendre la langue, car vous avez vraiment envie de comprendre ce que vous faites, où vous allez, ce que vous mangez, etc. En France, il était beaucoup plus difficile de rester motivée, car je n’avais pas besoin d’utiliser le japonais au quotidien.

Se faire des amis japonais a énormément amélioré mes compétences orales, car cela m’a permis de discuter de manière plus détendue sur des sujets qui m’intéressaient. Aller au karaoké et chanter des chansons japonaises a également été une manière amusante de m’habituer à la prononciation et d’enrichir mon vocabulaire grâce aux paroles !

Q : Pouvez-vous partager des expériences spécifiques qui vous ont aidée à surmonter les barrières linguistiques ?

R : Aller à la mairie et consulter un médecin ont été des expériences marquantes. Avant cela, j’étais terrifiée à l’idée de parler japonais avec des gens en dehors de l’école. Après ces expériences, je me suis sentie beaucoup plus confiante dans mon japonais. Se confronter à des situations inconfortables vous pousse à donner le meilleur de vous-même, et surmonter ces défis vous rend plus sûre de vous.

Q : Comment décririez-vous vos progrès en japonais depuis votre arrivée au Japon ?

R : Je pense qu’on ne réalise ses progrès qu’une fois que tout est terminé. C’est en rentrant en France et en regardant les cahiers que j’avais utilisés pendant ma licence que j’ai compris à quel point j’avais progressé. Avant d’intégrer l’école de japonais, j’étais à un niveau équivalent au JLPT N4. Après mon retour en France, j’ai passé l’examen N3 avec seulement une semaine de révisions, et j’ai obtenu un bon score !

Personne avec les ongles peints en bleu et une montre au poignet, utilisant un stylo plume pour étudier dans un livre japonais.

Techniques d’apprentissage et expériences au Japon

Q : Quelles techniques d’apprentissage ou expériences spécifiques au Japon vous ont aidée à progresser en langue ?

R : Parler de sujets qui vous intéressent ou qui vous tiennent à cœur est bien plus efficace que de suivre un programme académique classique. C’est pourquoi je recommande vivement de se faire des amis avec qui vous pouvez parler en japonais. En outre, lire des livres en japonais que vous avez déjà lus dans votre langue maternelle peut considérablement améliorer vos compétences en lecture, car cela rend le processus plus accessible.

Q : En quoi cette expérience vous a-t-elle préparée pour votre futur master ?

R : Étudier intensivement le japonais au Japon m’a probablement fait gagner énormément de temps et m’a évité bien des difficultés pendant la première année de mon master. En tant qu’étudiante en traduction, je dois lire de nombreux textes en japonais, et je ressens clairement que je lis beaucoup plus vite qu’avant mon année de césure. Je suis aussi plus à l’aise pour deviner la signification des kanjis, car je suis désormais beaucoup plus familière avec eux.

Q : En quoi cette expérience vous a-t-elle transformée ?

R : Vivre à l’étranger pendant une année complète m’a rendue bien plus indépendante. Je suis également plus à l’aise pour gérer les démarches administratives, rencontrer de nouvelles personnes, et m’exprimer de manière générale.

Q : Comment pensez-vous que votre séjour au Japon influencera votre carrière future ?

R : Cette expérience au Japon a renforcé mon rêve de travailler dans un environnement international. J’aime énormément la langue japonaise, et j’espère pouvoir l’utiliser dans ma future carrière.

Q : Quel conseil donneriez-vous aux étudiants qui envisagent de partir en année de césure au Japon ?

R : Mon meilleur conseil serait de profiter pleinement de cette expérience et de faire un maximum de choses. C’est une opportunité unique dans une vie, et il ne faut pas laisser vos peurs ou votre anxiété vous empêcher d’essayer de nouvelles choses, de rencontrer des gens, et de découvrir des endroits incroyables.

Envie de faire une année de césure au Japon pour apprendre le japonais ?

Si comme Manon, vous souhaitez faire une année de césure au Japon, n’hésitez pas à nous contacter !

Go! Go! Nihon est prêt à vous accompagner pour franchir la première étape vers une expérience inoubliable au Japon. Pour en savoir plus sur les options d’études à court et à long terme, consultez notre article ici.

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