L’akita, appelé également « akita inu » ou « akita ken » (秋田犬) est une race de chien originaire du Japon. Il a là-bas été proclamé comme un monument naturel, et représente à lui tout seul une partie de l’identité japonaise. Intéressons-nous d’un peu plus près à ce canidé si caractéristique du Japon.
Pour remonter à la découverte de la race de l’akita, il faut faire un bond de 300 ans en arrière. Ce chien majestueux doit son nom à la préfecture d’Akita, située au nord de l’archipel nippon, et était à l’origine élevé pour chasser l’ours, le cerf et le sanglier dans cette région. Rapidement utilisée pour des combats de chiens, la race est alors croisée avec des molosses pour en accroître la taille et l’agressivité… Il faudra attendre 1908 pour que le gouverneur de la préfecture d’Akita interdise ces combats sinistres afin de préserver la pureté des chiens. Il fondera même la Société de préservation de l’akita inu en 1927. Quatre ans plus tard, en 1931, c’est le Ministère de l’Éducation Nationale japonaise qui proclame l’akita comme un monument naturel afin de lui faire retrouver son standard originel et préserver la race.
La légende du chien Hachiko
La Seconde Guerre Mondiale a beaucoup affaibli l’akita. Pendant ces années qui ont traumatisé l’humanité, il était courant d’employer des peaux de chien pour confectionner des vêtements — seuls les bergers allemands, réservés pour des tâches militaires, passaient à travers les mailles du filet. Fort heureusement, l’akita a survécu et est aujourd’hui reconnu comme un chien très intelligent, robuste mais aussi relativement paresseux !
Il a un côté indépendant, assez réservé et est très dominant avec ses congénères du même sexe, ce qui lui vaut la réputation de « mi-chat, mi- chien ». C’est un très bon chien de garde et c’est aussi et surtout un chien très attachant, très affectueux et proche de ses maîtres, comme nous allons le voir avec l’histoire qui suit…
L’akita le plus connu au Japon se nommait Hachiko (ハチ公), et sa touchante histoire illustrant la loyauté d’un chien envers son maître pourrait être sortie tout droit d’un roman.
Nous sommes dans le Tokyo des années 20. Hidesaburo Ueno, professeur d’université dans la capitale part tous les jours de la station de métro de Shibuya pour se rendre au travail, et son petit chien Hachiko, né en 1923 et qu’on lui a offert, l’accompagne systématiquement. Ce dernier avait pris l’habitude d’y retourner tous les soirs pour attendre patiemment son maître. Un triste jour de mai 1925, le professeur Ueno meurt subitement sur son lieu de travail d’une hémorragie intra-cérébrale.
Il ne sera plus jamais au rendez-vous le soir à la gare de Shibuya… Cependant, Hachiko lui continuera de s’y rendre. Jour après jour, le chien se rend à la gare à l’heure précise où arrive le train de son maître défunt, et il attend. Hachiko commence petit à petit à être remarqué, et devient rapidement connu à travers tout le pays. Des gens viennent également lui donner à manger régulièrement. Et pendant 10 ans, jusqu’à sa propre mort, le petit chien venait attendre son maître à la gare dans l’espoir qu’il revienne. Il le rejoindra en 1935, souffrant de maladies.
La statue de Hachiko à Shibuya
En avril 1934, on lui attribue le titre de « chuuken » (忠犬), « chien fidèle », et une première statue en bronze est érigée en l’honneur de Hachiko devant la gare de Shibuya. Le petit chien lui-même est présent lors de l’inauguration. Fondue pendant la Seconde Guerre Mondiale lors de la pénurie de métaux, elle laissera place à une seconde statue, inaugurée en août 1948 et toujours présente aujourd’hui. Elle est également placée devant la gare de Shibuya, au niveau de la sortie qui porte le nom de Hachiko. C’est aujourd’hui un lieu massivement connu et très populaire puisque c’est l’incontournable point de rendez-vous que tout le monde se donne à la sortie du métro de Shibuya…
Cette histoire, bien que triste et émouvante est représentative de la loyauté et de la fidélité des chiens, notamment des akitas. On peut aussi y voir la notion de loyauté si chère aux Japonais, comme notamment à l’époque des samouraïs, qui n’hésitaient pas à donner leur vie pour leur maître. Vous voulez venir voir la statue de Hachiko en personne ? Contactez-nous dès aujourd’hui !
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