Kagurazaka, le « quartier français »

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Quand on parle de Kagurazaka (神楽坂), on entend souvent dire qu’il s’agit du quartier français de Tokyo. On peut dire qu’il s’agit en vérité plus d’une rue que d’un quartier pour ce qui concerne le côté « français ». Un peu comme la rue Sainte Anne à Paris, qui est considérée comme le « quartier japonais » de la capitale. Mais qu’en est-il vraiment ? Essayons d’en apprendre un peu plus…

Le quartier de Kagurazaka, situé dans l’arrondissement de Shinjuku est un quartier de Tokyo dont le centre est la rue Waseda Doori, très vallonée et qui est célèbre pour ses nombreux restaurants « typiquement » français, ses bars à vins et autres librairies françaises… Deux gares permettent d’accéder facilement à ce petit coin français de la capitale nippone : la station Kagurazaka, de la ligne Tozai et la station Iidabashi, par laquelle passent de nombreuses lignes de métro et qui représente le moyen le plus pratique d’accéder au dit-quartier, d’autant plus qu’elle est située à proximité de la rivière Kanda qui offre un paysage urbain très agréable. (petite parenthèse : le Canal Café à Kagurazaka promet de passer un moment de détente tout en douceur au bord de l’eau)

La présence de nombreux Français dans cette partie de la ville s’explique notamment par la présence de l’institut français de Tokyo situé à proximité, qui offre de nombreux services destinés aux Japonais passionnés de culture française notamment. On peut donc facilement imaginer qu’il y a beaucoup de nos compatriotes vivant dans la capitale japonaise qui travaillent dans le coin. De plus, on dit que les ruelles du quartier rappellent celles de Paris… On peut aussi noter que la rue principale devient piétonne tous les jours de midi à 13 heures, et jusqu’à 19 heures le dimanche ainsi que pendant les vacances. Idéal pour se balader dans un coin de Tokyo aux allures de France !

Un peu d’histoire

Bien que le quartier de Kagurazaka soit aujourd’hui un lieu chic pour sortir déjeuner, diner ou encore faire du shopping, il a toute une histoire. Situé non loin du palais impérial, le quartier a été rendu célèbre à l’ère d’Edo (1603-1867) car il est vite devenu un lieu de divertissement, notamment avec de nombreuses maisons de geisha mises en place dans ces petites rues en perpendiculaire de l’axe principal. Malheureusement, la Seconde Guerre Mondiale a mis en partie fin à cet aspect divertissant de Kagurazaka et beaucoup de maisons de geisha ont fermé, laissant la place à des restaurants, des magasins de kimono et autres pâtisseries…

On peut encore trouver aujourd’hui quelques ruelles ornées de ces maisons de femmes artistes malgré tout, qui on résisté et qui ne sont pas sans rappeler le quartier de Gion, à Kyoto, célèbre pour être le lieu où la tradition de geisha perdure à travers les âges. Un peu comme Montmartre à Paris, ce quartier attirait beaucoup d’artistes il y a quelques années de cela… Tout a été reconstruit à partir des années suivant la fin de la guerre et tous les efforts ont été mis en place pour que le quartier de Kagurazaka garde son atmosphère unique.

Un véritable quartier français ?

Nous avons dit un peu plus haut que beaucoup de Japonais considèrent Kagurazaka comme le quartier français de Tokyo. Cependant, en marchant dans les rues du quartier, on se rend compte que l’on peut plutôt le qualifier de quartier latin. Même si des restaurants de gastronomie française sont bel et bien présents — ainsi que des libraires — on retrouve aussi pas mal de restaurants de nos voisins Espagnols et Italiens, bien que la majorité reste quand même ceux du pays de Molière…

Et vous, avez-vous déjà fait un tour dans le quartier de Kagurazaka ? Qu’en avez-vous pensé ?

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