Rédiger son rirekisho, le CV japonais

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Vous souhaitez travailler au Japon ? Bien ! Voici un petit guide qui va vous montrer comment rédiger un CV en japonais !

Tout d’abord, il faut savoir qu’au Japon il existe une structure prédéfinie pour rédiger son CV. Le point positif, c’est que vous trouverez facilement des modèles à remplir dans le commerce et sur internet. Si la mise en page peut être différente d’un modèle à l’autre (il en existe quelques uns), les informations à fournir sont généralement les mêmes. Il s’agit du « rirekisho » (履歴書), sur lequel vous allez inscrire vos parcours universitaire, professionnel ainsi que quelques données supplémentaires. Il peut également arriver qu’il y ait un autre document à fournir, le « shokumukei rekisho » (職務経歴書), qui est généralement requis pour des postes importants. Mais en général, le premier est suffisant, et c’est de celui-ci dont nous allons parler ici.

Qu’est-ce qu’un shokumukeirekisho ?

Contrairement aux CVs de nombreux autres pays, le curriculum vitae japonais n’inclut pas votre champ d’activité ni vos réalisations dans les entreprises où vous avez travaillé. Il ne contient que les noms de vos écoles et des entreprises qui vous ont employé. Certaines entreprises ont besoin d’un shokumukeirekisho, où vous indiquez votre historique professionnel et vos réalisations.

Comment écrire un CV japonais

Passons maintenant au coeur du sujet :

  1. La photo d’identité. Elle doit vous vendre, montrer que vous êtes quelqu’un qui travaille dur et en qui on peut avoir confiance. Pour suivre les codes japonais, il faut une coupe de cheveux qui ne dépasse pas sur le visage (attachez-les s’ils sont longs), vous devez être en costume, noir ou bleu marine de préférence et devant un fond uni pour entrer dans les critères de la société japonaise. Petit sourire, n’oubliez pas la cravate pour les hommes et le tour est joué.
  2. Votre nom, que vous pourrez écrire en katakana ainsi qu’en romaji et la date. Date à laquelle vous envoyez ou donnez le CV, pas celle à laquelle vous le rédigez. Celle-ci peut être inscrite dans le style japonais (ères des empereurs) ou occidental. L’essentiel est que vous conserviez le même format pour le reste des informations.
  3. Vos coordonnées. Adresse, numéro de téléphone portable et fixe si vous en avez un ainsi que votre adresse mail. Les deux cases du dessous servent uniquement si vous souhaitez que l’on vous contacte à une autre adresse que votre lieu de résidence. Il en va de même pour le numéro de téléphone, si vous avez un numéro professionnel. Passez directement à la suite si cela nous vous concerne pas.
  4. Votre parcours universitaire et professionnel. Écrivez dans l’ordre chronologique, du plus vieux au plus récent. Inscrivez la date de votre entrée à l’université dans une ligne et l’année de votre obtention de diplôme dans une autre. Pour les expériences professionnelles, n’inscrivez que celles où vous étiez employé à temps plein. Écrivez 以上 (« ijou», indiquant que vous avez terminé votre liste) dans la ligne qui suit votre dernière expérience, à droite.
  5. Permis et certifications. Si vous avez passé des diplômes hors du parcours universitaire ou scolaire, permis de conduire, etc… inscrivez-les ici.
  6. « Pourquoi postulez-vous ?» Écrivez ici vos motivations et parlez de vous. C’est une case très importante : donnez à l’employeur l’envie de s’intéresser à vous, listez vos points forts et faites la différence !
  7. Indiquez ici le temps que vous passez dans les transports lors de vos allers-retours vers votre lieu de travail ainsi que la gare la plus proche de chez vous dans les deux premières cases. Les deux suivantes concernent les éventuels personnes que vous auriez à charge et si vous avez ou non un(e) époux(se).
  8. Cette case sert à vous exprimer, si vous avez quoi que ce soit à ajouter. Vous pouvez la laisser blanche.
  9. Coordonnées du tuteur légal si le postulant est mineur.

Se procurer son rirekisho

Cela peut paraître étrange pour nous, mais on peut trouver des modèles de CV (« youshi », 用紙) un peu partout au Japon. Dans certains konbini, dans une libraire ou dans un grand magasin comme Don Quijote par exemple. Les différents modèles permettent d’inscrire les mêmes informations, mais laissent plus ou moins de place à chacune d’entre elles. N’hésitez pas à les comparer pour avoir celui qui correspond le mieux à votre profil. Vous pouvez aussi en trouver sur internet, sur le site de Hello Works par exemple, qui est une entreprise qui recense les offres d’emploi !

Avant de vous expliquer le fonctionnement du rirekisho, voici quelques point à garder en tête avant de passer à la rédaction :

  • Votre CV doit être propre et écrit à l’encre noire ;
  •  Sauf si vous pensez que votre japonais risque d’être illisible, écrivez toujours à la main ;
  • Si un envoi postal est nécessaire, procurez-vous une grande enveloppe. Ne pliez pas votre document ;
  • Demandez à quelqu’un de vérifier votre CV avant de l’envoyer pour être sûr de ne pas avoir fait de faute de frappe ;
  • Ne faites pas un seul CV que vous allez photocopier plusieurs fois pour l’envoyer à d’éventuels futurs employeurs. Il faut un original fait main à chaque fois.

Voilà tout ce que vous devez savoir pour remplir votre rirekisho efficacement ! Il ne vous reste plus qu’à vous lancer et à demander à un ami japonais de vous aider si avez le moindre doute !

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