Les visas de travail au Japon et le nouveau visa de Specified Skills

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Une fois vos études terminées, ou même pendant vos études, vous songerez sans doute à travailler au Japon et à la façon d’établir son avenir ici. Malheureusement, les choses peuvent être plus compliquées qu’on ne le pense. Cependant, on dit récemment que le Japon apporte quelques changements à leur système de visas, et que les choses commencent à être plus accessibles et plus faciles.

Suite à la coupe mondiale de rugby, et aux Olympiques de 2020 qui créent de l’intérêt pour le Japon, le gouvernement japonais commence à ajouter davantage d’options de visas en vue de favoriser les affaires et introduire davantage de travailleurs dans le pays là où il y a pénurie de main-d’oeuvre.

Le plus grand changement dont vous pourriez avoir entendu parler récemment est le visa de Specified Skills (Tokutei ginou, 特定技能ビザ)Bien que la raison initiale qui vous porte à venir au Japon puisse être les études, c’est toujours bon d’en savoir plus sur ses options et sur la façon de survivre au Japon après l’école de langue.

Voici donc un survol des visas de travail actuels, ainsi que certains nouveaux visas. Bien se rappeler que les possibilités de visa changent selon chaque pays et ne sont jamais garanties. Par conséquent, assurez-vous de faire des recherches sur le visa qui vous intéresse en rapport à votre pays d’origine avant de vous lancer.

Le visa de Specified Skills au Japon

Premièrement, le fameux visa de Specified Skills japonais, annoncé en mai 2018 par le premier ministre Abe, en vue de permettre à environ 500 000 nouveaux travailleurs étrangers de venir au Japon jusqu’en 2025. Les paramètres de ces visas ne sont pas encore entièrement définis, mais l’annonce originale suggérait que ces visas toucheraient 5 industries, suivie d’une nouvelle annonce qui augmentait ce chiffre à 14.

Il y aurait deux types de visas de Specified Skills : Specified Skills 1 et Specified Skills 2. La différence-clé lorsqu’on les compare aux autres visas de travail consiste en leur simplicité. Le critère d’éducation supérieure est supprimé, et le critère de maîtrise du japonais est plus bas, les demandeurs n’ayant besoin que du niveau N4 du JLPT. Bien que les autres visas de travail ne possèdent aucun critère de langue, avoir le niveau N2 ou N1 peut grandement influencer la demande. Baisser ces exigences rend la demande d’autant plus aisée. Puisque ce visa s’adresse aux travailleurs à qualifications plus basses, et donc ne requiert aucun diplôme d’études supérieures, il faudra sans doute que la personne passe un examen afin d’évaluer ses capacités et compétences dans le domaine ciblé.

Les différences principales entre le visa de Specified Skills 1 et 2 concernent trois points : un niveau de spécialisation additionnel dans le domaine pertinent, une période de séjour indéfinie au Japon, et la capacité d’emmener sa famille avec soi. En gros, le visa de Specified Skills 2 est comme une classe supérieure du visa no. 1.

Le gouvernement japonais a encore du travail à faire pour ajuster tous les détails de ces nouveaux visas, mais ceux-ci ont le potentiel d’ouvrir le pays de manière significative et d’aider à atténuer la crise du travail qui touche de nombreuses industries moins spécialisées.

Les 14 industries

Selon les derniers renseignements, il semblerait que le Ministère de la justice considère jusqu’à 14 industries ! Les voici :

  1. Agriculture
  2. Alimentation et banquet (restaurants)
  3.  Aviation
  4. Construction
  5. Construction de bateaux
  6. Entretien des véhicules
  7. Hospitalité (hôtels, etc.)
  8. Industrie des matériaux
  9. Machinerie industrielle
  10. Nettoyage d’édifices
  11. Pêche
  12. Préparation d’aliments et boissons
  13. Produits électroniques et équipement électrique
  14. Soins infirmiers

Dans presque tous les cas, la demande de visa nécessitera un Certificate of Eligibility. Voir notre article sur le sujet pour comprendre le but de ce document. Pour les visas de travail, il est probable que votre employeur potentiel l’obtienne pour vous via le bureau d’immigration japonais, et il faudra donc consulter votre nouvelle compagnie pour connaître les documents à soumettre dans ce cas.

Après avoir décroché un emploi au Japon, assurez-vous de discuter avec votre employeur de ce que vous devez faire. Rappelez-vous simplement que vous avez des options si vous voulez rester au Japon après vos études de langue ou si vous voulez prendre une approche différente en ce qui a trait à votre vie au Japon.

Pour en connaître plus sur le Japon, suivez les dernières publication du blog de Go! Go! Nihon.

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