Une brève introduction de l’animation japonaise

Temps de lecture: 3 minutes

 Anime (アニメ) est un dérivé du mot animé. C’est le terme utilisé par les Japonais pour désigner tous les dessins animés, peu importe leur pays d’origine.  En français, on l’utilise principalement pour faire référence à l’animation japonaise.

Ce qui distingue l’animation japonais de l’animation occidentale, c’est qu’elle s’adresse autant à un public adulte qu’enfant.  En Occident, on accorde peu d’intérêt à l’animation et, bien souvent, elle est produite pour les enfants seulement, ce qui lui donne une image un peu futile et immature.

De plus, contrairement à l’Occident où, souvent, le réalisateur s’efface derrière la maison de production, le réalisateur d’animation japonais est vu comme un artiste et possède souvent une grande notoriété dans la société, parce que son rôle est considéré comme très important.

Origine

L’histoire de l’animation japonais remonte aux premiers balbutiements de l’animation à travers le monde.  Seitaro Kitayama est l’un des premiers à s’être prêté au jeu, dès 1917.  Cependant, à l’époque, l’animation était surtout utilisée dans un cadre de propagande anti-américaine.  Après 1945, devenus deuxième producteur mondial, les Japonais sont fortement influencés par les premiers : les Américains.

Osamu Tezuka, considéré comme le père du manga moderne, connaît le succès avec Astro, le petit robot (鉄腕アトム, Tetsuwan Atomu), adapté en une série d’animation dès 1963.  Il est également connu pour Le Roi Léo (ジャングル大帝, Janguru Taitei), diffusé pour la première fois entre 1965 et 1966.

Les années 1960 ont également vu naître des séries telles que Sally la petite sorcière (魔法使いサリー, Mahōtsukai Sarī), en 1966, GeGeGe no Kitarō (ゲゲゲの鬼太郎), en 1967, et Sazae-san (サザエさん), en 1969.  Cette dernière a connu un tel succès que la série détient le record Guinness pour la plus longue diffusion, soit plus de 45 ans.

Popularité

À travers le monde, la saga Star Wars de George Lucas a marqué le monde du divertissement en créant un phénomène de marchandisage et de fandom (la sous-culture propre à un ensemble de fans).  Le Japon n’est pas en reste. Quelque chose de semblable s’est produit dans des quartiers comme Akihabara, à Tokyo, où le concept d’otaku prend forme.  D’ailleurs, Akihabara est aujourd’hui considéré comme le lieu par excellence pour les amateurs d’animation japonaise.

Dans les années 1980, l’animation japonais connaît un renouveau dans la qualité visuelle grâce à une nouvelle génération de réalisateurs.  Le chef de file est sans conteste Hayao Miyazaki qui, en 1985, fonde le studio Ghibli (株式会社スタジオジブリ, Kabushiki gaisha sutajio Jiburi).  Ses oeuvres ont fait le tour du monde et ont gagné de nombreux prix. Il a mêle obtenu l’Oscar du meilleur film d’animation pour Le Voyage de Chihiro (千と千尋の神隠し, Sen to Chihiro no kamikakushi), en 2003.

Parmi cette même génération de réalisateurs, d’autres se sont également démarqués, comme Isao Takahata avec Le Tombeau des lucioles (火垂るの墓, Hotaru no haka), Katsuhiro Ōtomo avec Akira (アキラ) et Mamoru Ishii avec Ghost in the Shell (攻殻機動隊, Kōkaku Kidōtai).

Les années 1990 son connues pour l’exportation et la diffusion de plusieurs séries d’animation japonaise un peu partout dans le monde, marquant des générations d’enfants.  Vous connaissez sûrement Dragon Ball (ドラゴンボール, Doragon Bōru), Sailor Moon (美少女戦士セーラームーン, Bhishōjo Senshi Sērā Mūn, ou simplement セーラームーン, Sērā Mūn), Neon Genesis Evangelion (新世紀エヴァンゲリオン, Shin Seiki Evangerion), Sakura, chasseuse de cartes (カードキャプターさくら, Kādokyaputā Sakura) et One Piece (ワンピース, Wan Pīsu).

Doublage

En plus de mettre les réalisateurs sur un piédestal, les fans d’animation japonais accordent beaucoup d’importance aux doubleurs.

Les doubleurs, ou seiyū (声優) sont aussi populaires que des acteurs. Ils donnent vie aux personnages animés grâce à leur voix.  La plupart ont leur propre fan club. Certains fans vont même jusqu’à ne regarder une série que pour la voix de leur seiyū préféré.  Le métier est pris très au sérieux et on trouve plus d’une centaine d’écoles spécialisées dans le doublage.  Parmi les seiyū les plus connus, il y a :

  • Kana Hanazawa (Your Name, Tokyo Ghoul)
  • Rie Kugimiya (Fullmetal Alchemist, Fairy Tail, Gintama)
  • Romi Park (Fullmetal Alchemist, Nana)
  • Aya Hisakawa (Dragon Ball, Sailor Moon, Sakura, chasseuse de carte, Fruit Basket) et bien d’autres.

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